Journaliste à La Nation belge entre 1928-1933, il se révéla d’abord dans plusieurs dizaines de bandes dessinées avant 1920. Mieux connu comme auteur de romans policiers dont plusieurs seront adaptés à l’écran, comme L’assassin habite au 21, publié en 1939 et transcrit pour le cinéma par Henri-Georges Clouzot. Pour l’anecdote, ce roman est concocté à son adresse au Val de la Cambre au numéro 21, à Bruxelles.
Excellent illustrateur qui s’est révélé très tôt (plusieurs dizaines de bandes dessinées avant 1920), Steeman publie ses premiers contes à l’âge de 16 ans et est un auteur prolifique puisque sa signature se retrouvera au bas de 41 ouvrages dont 37 romans policiers, les cinq premiers ayant été écrits en collaboration avec Herman Sartini (Sintair). Parallèlement à sa vocation d’écrivain, S.-A. Steeman, qui est le père de Stéphane Steeman, entretiendra toujours sa passion des arts graphiques, beaucoup moins connue du grand public.
Journaliste à La Nation belge (1928-1932), il publie son premier livre, Le Mystère du zoo d’Anvers, qui se veut un pastiche rassemblant toutes les ficelles du roman policier. Le succès est immédiat. La consécration lui vient avec Six Hommes morts, qui remporte Le Grand Prix du Roman d’Aventure (1931). L’inspecteur Wenceslas Vorobeïtchik (plus simplement l’Inspecteur Wens) en est le héros ; un nom compliqué, par esprit de contradiction et en hommage à l’ascendance slave de son auteur. Son détective apparaîtra dans plusieurs films, sous les traits de Pierre Fresnay. En tout, ce ne sont pas moins de douze films qui seront tirés de ses romans policiers, traduits dans de nombreuses langues. En 1946, il écrit, avec Henri Storck, le scénario d’un film qui ne sera jamais réalisé : Le Mannequin assassiné. C’est Henri-Georges Clouzot qui sera son meilleur adaptateur avec Le dernier des six, (adapté des Six hommes morts), L’assassin habite au 21 et Quai des orfèvres, tiré du livre Légitime défense.
Certains titres de ses romans sont devenus des classiques du genre : Six hommes morts, L’Assassin habite au 21. Des titres que Steeman trouvait parfois avant l’histoire, et qui font la part belle aux chiffres. Considéré, avec Agatha Christie et Georges Simenon, comme un des meilleurs spécialistes du roman policier, il s’efforce de créer un ton particulier, fait d’humour et de précision, et qui détermine un climat propre à chaque situation. Au fur et à mesure qu’il avance dans son oeuvre, l’écriture prend de l’importance. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il fonde deux collections policières : Les Auteurs associés et Le Jury. Directeur littéraire de cette collection, il donne ainsi sa chance à plus d’un jeune auteur.
Bibliographie
En 1924, il publie son premier recueil intitulé "Ephémères"qu’il publie dans "La Nation Belge".
Il en publie un deuxième en 1926 qui s’appelle "Histoires belges".
En 1927, il publie son premier roman : "Un roman pour jeune fille".
En 1931, il reçoit le Grand prix du roman d’aventures pour "Six hommes morts".
L’apogée de sa carrière arrive en 1939 avec la publication de "L’assassin habite au 21" transcrit pour le cinéma par Henri-Georges Clouzot).
Autres œuvres
– Quai des Orfèvres ;
– La morte survit au 13 ;
– Le trajet de la foudre ;
– Le condamné meurt à cinq heures ;
– La maison des vieilles ;
– Feu Laday Anne ;
– Faisons les fous ;
– Une veuve dort seule ;
– L’infaillible Silas dort.