L’échelle des plans
Elle traduit un rapport de proportion entre le sujet et le cadre.
Les plans larges sont essentiellement descriptifs, ils valorisent le décor.
Les plans moyens cadrent le personnage en pied. Ils permettent de suivre les attitude, les gestes de l’acteur. Ils introduisent très clairement les relations qui existent entre le personnage et le décor.
Les plans rapprochés réduisent la place du décor. Le récit l’emporte alors sur les informations documentaires. Ces plans ont généralement une fonction narrative. Ils permettent de mettre en valeur les dialogues, la communication.
La composition
– les horizontales donnent une impression de calme, d’immensité ; elles renforcent l’impression de profondeur et de temps ralenti.
– les verticales bloquent au contraire la profondeur, matérialisent la hauteur, elles dynamisent spatialement et temporellement l’image.
– les diagonales donnent un sens de lecture prioritaire. La construction en oblique crée des déséquilbres, provoque l’instabilité et l’antagonisme.
L’image rectangulaire peut être décompée, divisée en fonction de lignes horizontales et verticales. La composition par moitié crée une sensation d’équilibre, de symétrie. Dans la composition par tiers, l’image est découpée en trois tiers égaux. A la rencontre des lignes des tiers se situent quatre points forts où il est intéressant de placer les éléments principaux d’une image.
Les angles de prise de vue
– Lorsque le cinéaste place sa caméra à la hauteur de la vision d’un homme debout, il traduit d’une manière objective, réaliste, le monde filmé.
– Mais la caméra peut être inclinée sur son axe vers le bas, on parle alors d’une plongée. Elle peut servir à décrire un paysage ou un décor devenu plus lisible vu du haut. Elle a aussi pour effet de diminuer, d’éliminer les verticales, ce qui peut provoquer l’impression d’amoindrissement, d’écrasement..
– lorsque la caméra est inclinée sur son axe vers le haut, c’est une contre-plongée. Elle allonge les verticales. Dans le cas où on filme un personnage, l’utilisation d’une contre-plongée réduite le valorise, lui donne une impression de puissance.

Au contraire, une accentuation de la contre-plongée confère une image négative au personnage.
– La vision humaine est celle de l’horizontale. Lorsqu’un cinéaste choisit d’incliner sa caméra sur la gauche ou la droite en gardant l’axe horizontal, il va créer un malaise chez le spectateur.
Donc, comme un peintre, le réalisateur définit le format de son image, les limites du cadre. A l’intérieur de celui-ci, il construit et compose son image. Il réfléchit à la palce du sujet dans le cadre. Il détermine la hauteur et l’inclinaion de la caméra par rapport au sujet. Il cadre et il compose.