Ce genre cinématographique traite principalement de la vie des pionniers dans l’Ouest états-unien, au Mexique ou au Canada, de la fin du XVIIIème au début du XXème siècle. (L’attaque du grand rapide de William Porter, 1903 est le premier western).
D’une manière générale, les westerns proposent une combinaison de faits réels et d’éléments liés au mythe de la conquête d’un " nouveau monde " (In Old Arizona, Raoul Walsh et Irving Cummings, 1929, le premier western parlant).
Les pionniers - fondateurs de la nation - sont mis en scène au travers d’un combat "courageux" contre les obstacles au progrès : les Amérindiens, les conditions naturelles, voire eux-mêmes (La Chevauchée fantastique, John Ford ,1939).
Le héros, épris de liberté, est très souvent solitaire.
Très idéalisés, les westerns ont donc une fonction idéologique importante (élaboration d’un mythe fondateur de la nation, supériorité des pionniers sur les autres, triomphe de la loi et de la justice, morale puritaine, ...).
A partir des années 70, certains westerns remettront en cause ce mythe (Little Big Man, Arthur Penn, 1970).
Bon nombre de réalisateurs, même européens, s’essaieront à ce genre, en n’hésitant pas à le parodier (Il était une fois dans l’Ouest, Sergio Leone, 1968, western spaghetti).
A lire
–
"Le Western" de Clélia Cohen. "Les petits cahiers"

« L’Amérique n’a donné naissance qu’à deux formes d’art spécifiques : le jazz et le western », a coutume de dire Clint Eastwood, figure centrale du genre, à la fois acteur mythique des westerns de Sergio Leone et devenu lui-même réalisateur de l’un des plus fameux, « Impitoyable ».
Parmi tous les genres auxquels Hollywood a donné naissance, le western est sans conteste le plus original, né du terreau même de l’Amérique, de ses personnages, de ses paysages. Il est présent dès les débuts du cinéma américain, et tout au long de son histoire.
D’abord considéré comme un divertissement populaire avec ses codes et ses stars (John Wayne, James Stewart, Gary Cooper, Henry Fonda...), il doit sa reconnaissance à la critique française des années cinquante, qui sous la houlette d’André Bazin le considère comme « le cinéma américain par excellence », l’une des formes les plus abouties d’un art dans lequel s’expriment de grands auteurs comme John Ford, Howard Hawks, Raoul Walsh, Anthony Mann...
L’auteur invite le lecteur à la suivre, à l’encontre des faux clichés, sur quelques pistes renouvelées à l’aune de sa passion pour le western et de sa sensibilité propre.
Elle l’encourage surtout à poursuivre par lui-même, guidé par sa curiosité personnelle, la découverte d’un genre aux multiples facettes. Une filmographie en forme de chronologie, conducteur idéal de cette démarche, termine l’ouvrage.