Critique le voleur de bicyclette

, par  Gaëlle Coupet , popularité : 5%

Le voleur de bicyclette (1948) film dramatique de Vittorio de Sica d’après l’oeuvre de Luigi Bertolini
Musique d’Alessandro Cigognini.
Le film est tourné dans une banlieue populaire de Rome avec de véritables chômeurs. Il sort en France en 1949. Il a reçu l’oscar du meilleur film étranger en 1958.

On trouve deux personnages principaux :
Le père Antonio
Le fils, Bruno 7 ans, très mûr pour son âge (il travaille déjà)

Des personnages secondaires :
La mère qui accepte de vendre ses draps pour récupérer le vélo
Le voleur de bicyclette et son complice.

Résumé :

Antonio, père du jeune Bruno, après deux ans de chômage trouve un travail de « colleur d’affiches ». Pour cela, un vélo est indispensable.
Il vend les draps de lit pour reprendre sa bicyclette au Mont de Piété.
Embauché, il se fait voler son vélo et, avec Bruno, son fils, ils essaient de le retrouver.

C’est un film très triste qui raconte la misère sociale et le chômage de masse de l’après guerre en Italie. Il remet en question la notion du bien et du mal.
« La morale n’a plus cours quand il s’agit de survivre »
« Les pauvres pour subsister doivent se voler entre eux »

C’est une humiliation injuste sous le regard de son fils. Perdre sa bicyclette est une tragédie sociale, mais conserver l’amour de son fils est un signe d’espoir.

La scène de fin où il part avec son fils main dans la main, rappelle les films de Charlie Chaplin : le Kid et les Temps modernes.

Bruno endosse le rôle d’un témoin discret et il apparaît comme un révélateur.
C’est le fils qui vient au secours du père pour lui donner confiance en l’avenir. Le père devra donc être à la hauteur.

Ressemblances avec Gente de bien :
Ici aussi, la différence de classes sociales apparaît
film triste
une perte d’importance dans les deux films : le chien et la bicyclette
la fin, le père et le fils partant se donnant la main.

Critique :

Ce film m’a beaucoup plu bien qu’il soit très triste.
On est impuissant devant le destin et, lorsque le travail arrive et qu’on entrevoit l’espoir, le malheur est là.
Le film nous montre l’après-guerre, la suite du fascisme de Mussolini : les femmes qui font la queue pour aller chercher l’eau à la fontaine, le travail des enfants, les mendiants dans la rue ; la véritable misère.
L’intrigue est simple et nous montre que la perte d’un objet devient dramatique lorsque survivre en dépend.

Ce film est un classique mais surtout un drame de la misère humaine. Le noir et le blanc rajoutent encore au côté dramatique.

Je n’ai pas aimé la fin brusque et ouverte.
Je conseillerai ce film à des enfants mûrs qui pourront comprendre l’horreur de la guerre.

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