Marie se promenait dans la rue Sainte-Josephine. C’était dans un quartier riche de Paris. Les maisons de ce quartier étaient très jolies, certaines avaient des jardins magnifiques. Elle contemplait les maisons, rêvant d’en avoir une aussi belle. Elle n’allait pas souvent là-bas. Mais ce jour-là, elle devait livrer une robe très élégante qu’elle avait passé des heures à coudre dans son atelier.
Soudain, elle aperçut une femme sortir d’une de ces maisons. Elle reconnut immédiatement la robe qu’elle avait cousue pour Mme De Lavigne. C’était une robe couleur crème. Le corsage cintré en velours mettait en valeur la taille fine de Mme De Lavigne. La jupe bouffante était décorée de volants d’organza. Les manches longues se terminaient par de la dentelle au poignet. Le col montant était rehaussé d’un liseré de soie rouge, assorti aux liserés des jupons. Un nœud de satin de la même couleur finissait de garnir cette magnifique robe.
Marie se souvint alors du temps qu’elle avait passé à coudre cette robe. Elle avait imaginé la porter, aller au bal avec. C’était la robe qu’elle avait eu le plus envie de porter de toutes celles qu’elle avait cousues. Mais elle savait que toutes ces robes aux tissus précieux ne pouvaient pas être portées par elle.
Elle croisa Mme De Lavigne qui ne la reconnut pas. Marie continua son chemin, heureuse d’avoir revu cette robe qui lui avait donné tant de travail mais aussi beaucoup de rêves.
La robe
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