Struggle for Life

, par  Germain Bourdaud , popularité : 12%

1.Fin ?

Il m’a foncé dessus.
Il m’a foncé dessus a 200km/h.
Je me souviens de son visage. De son expression.
Il semblait pressé. Quitte a renverser, voire a tuer quelqu’un.
Je vois les visages penchés au-dessus de moi, en train d’appeler les secours.
J’entends les sirènes de l’ambulance qui arrivait.
Je sens des mains empoignant mes habits, me porter, et me poser délicatement dans l’ambulance.
Je sens les aiguilles s’enfonçant dans ma peau.
Je sens le sang couler sur mon visage.
Je sens leur pansements sur ma peau.
Je sens leurs mains me poser délicatement sur un lit à roulettes.
J’entends leurs voix :

« Amenez-le...... Bloc 4......... l’opérer d’urgence...... organes vitaux...... touchés..... »
Houlà, c’est si grave que ça ?
Que se passe-t-il ? J’entends plus rien !

…..
« Scalpel. »
« Voilà. »
Aie ! Il découpe mon ventre ! Ce fou découpe mon ventre !
Clang !
« Ciseaux. »
« Voilà. »
Ouille ! Mes poumons ! Il va vers mes poumons !
Ouf, ça va. Il fait juste une petite entaille.

Que font-ils ? Pourquoi il mettent un tuyau dans mes poumons ?
Dzzzzzzzzzzzztt !
« Prêts ? Chargez ! »
VOOOOUUUUUUU !!!
Ils les gonflent. Ils gonflent mes poumons.
VOOOUUUUUUUUUUUUU-pak !-UUUUUUU
« Stop ! »cria le docteur.
Soudain, l’électrocardiogramme s’affola, et mon cœur s’arrêta.
« Défibrillateur ! »
Houh ! C’est froid !
« 400 volts ! Prêts ? Chargez ! »
BZZZZZZZZZZ !
Ils recommencèrent plusieurs fois ainsi, sans succès.
Heure du décès : 20h04.
(Soupir)....Quel dommage ! Mourir si jeune ! Si tôt !
….
Une minute ! Si je suis mort,

Pourquoi je pense ?

2. Expériences.

« A quoi pensez-vous, docteur ? »
« A toutes les personnes qui aurait puent etre sauvées si vous acceptiez de commercialiser mon produit », répondit le docteur Califin.
« Je sais que c’est frustrant, docteur, après tant d’années de travaux... Mais ce produit,qui normalement, était censé guérir les grands malades ou blessés, ne marche pas ! Vous avez pu le conclure avec ce jeune homme renversé par une voiture. »
« Mais ce n’est pas mon produit qui a tué ce jeune homme ! C’est son poumon qui a éclaté car il était trop gonflé ! »
« J’ai du mal a le croire. », répondit le PDG de l’entreprise Freshness, assis derrière son bureau.
Le docteur se leva de son fauteuil, prit sa veste et partit sans dire un mot.
Avant de fermer la porte, il entendit le PDG :
« Et réglez le problème du sang vert, docteur, et vous aurez peut-être une chance de voir votre produit en vente ! »
CLAC !
Le docteur oublia tout ça et retourna dans son laboratoire.
C’était un homme de taille moyenne, aux cheveux noirs plaqués sur son crâne, aux yeux marrons, le nez aquilin, et a la bouche très fine. Il était vêtu d’une blouse blanche.
Quand il entra dans son laboratoire, il vit un cadavre recouvert d’un drap sur un lit à roulettes.
« Encore un cadavre ! » pensa t il.
Il s’avanca vers le lit, retira le drap et vit un homme d’environ 20 ans, aux cheveux blonds, au nez rond. Il avait des points de sutures au niveau de sa poitrine et il était très pâle.
« Sûrement le jeune homme renversé par une voiture » pensa le docteur.
Soudain, le docteur eut un déclic et regarda les veines du cadavre.
Elles étaient vertes.
« Mais si elles sont vertes, c’est que le produit a agi, alors comment se fait-il que ce jeune homme soit mort ? »
Il regarda ses outils et le cadavre. Puis les outils, et le cadavre.
Dans sa tête émergeait une idée.
Soudain, le cadavre se leva d’un seul coup, prit le docteur à la gorge et le regarda droit dans les yeux :
 Ne fait surtout pas ça, dit-il calmement.
Son étreinte était tellement forte que le docteur commença a s’évanouir. Le docteur cligna des yeux, puis tomba par terre.
Le cadavre était revenu a sa place, toujours les yeux fermés, n’ayant pas bougé d’un poil.
Le docteur se demanda s’il n’avait pas halluciné. Cela semblait si réel ! Il avait encore mal à la gorge...
« Et puis non ! J’ai l’intention de découvrir pourquoi il est mort ! Ce n’est pas une hallucination qui va m’en empêcher !, pensa t-il avec force.
Il prit ses outils, positionna la table d’opération et commença.
Après quelques minutes, il fut atteint d’une violente nausée et une brume de couleur verte s’installa autour de lui. Des gros bourgeons verts apparaissèrent sur les murs, comme de la moisissure. Puis le docteur fut pris d’un soudain vertige. Il tomba mais fut rattrapé par le cadavre de l’homme, sa poitrine encore ouverte. Il approcha sa bouche de l’oreille du docteur et chuchota :
 Je te l’avait dit.
Puis le cadavre pris un grand couteau et le planta dans le ventre du docteur.
Celui-ci regarda le cadavre dans les yeux, et celui-ci semblait se transformer. De la mousse verte sortait de sa bouche.
Les yeux du docteur se fermèrent à ce moment-là
Il entendit juste les cris du cadavre.
Il l’entendit sortir du laboratoire.
Il l’entendit marcher dans le couloir.
Et il entendit les cris d’autres docteurs.

3. Combat dans l’immeuble.

« ALERTE A TOUTES LES UNITES ! ALERTE A TOUTES LES UNITES ! EVACUATION EN URGENCE DE L’IMMEUBLE FRESHNESS’ !! UN TERRORISTE A TUE TOUT LE MONDE DU 1ER AU DERNIER ETAGE ! QUE TOUTES LES FORCES DE LA VILLE SE RENDENT A L’IMMEUBLE ! BOUCLEZ LE PERIMETRE, EVACUEZ LES CITOYENS !! ALERTE A TOUTES... »
Un doigt poussa le bouton de la radio de police.
Le conducteur du camion blindé des GIGN s’adressa aux personnes derrière lui, tout en conduisant :
 Les gars, vous avez tous compris : La cible, c’est ce cinglé de chez Freshness’ . Donc on entre en silence, on observe, et on tire uniquement quand on est sûr de notre cible. Compris ?
 Compris !,crièrent en choeur les 20 soldats du GIGN.
 Encore 5 minutes, dit le conducteur.
Un silence suivit.
Un soldat aux cheveux noirs tapa sur l’épaule d’un autre, blond et plus petit, a coté de lui.
 Alors, Simplet, c’est ta première mission, aujourd’hui, non ?
Le soldat blond répondit timidement :
 O...Oui.
 T’as une idée de pourquoi ce type de chez Freshness’ a pété un plomb ?
 Euh...Je...
 Sûrement un autre docteur qui a pas aimé qu’on refuse a la vente son dentifrice à la fraise, répondit un autre soldat.
Tout le monde éclata de rire. Sauf le soldat en face de Simplet, ou plutôt Jules Tragean. Jules était un homme de 20 ans, blond, petit, aux yeux marrons, et au nez rond. Le soldat en face de lui était une femme aux yeux marrons et aux cheveux noirs très courts.
L’autre soldat à coté de Jules continua ses questions :
 Et comment tu te sens ? Hein ?
La soldate l’interrompit :
 Arrête un peu avec tes questions, Billy. Tu ne vois pas que tu le saoules ?
 Ben, j’essaie juste de le mettre a l’aise, faut bien qu’il...
 Y’a pas a être a l’aise, ici ! On est là pour sauver des centaines de gens, alors tu te calmes avec tes questions débiles ! cria la femme.
 D’accord, Sophie, d’accord...grommela le soldat.
Jules regarda Sophie avec beaucoup d’interrogation. Quand celle-ci croisa son regard, il baissa les yeux immédiatement.
 On est arrivés, dit le conducteur.
A ce signal, tout le monde mit son casque et prit sa mitraillette.
Sophie remarqua que Jules tremblait.
Quand tout le monde fut descendu, Sophie prit Jules a part :
 Ecoute, tu ne dois pas avoir peur, d’accord ? Sache que nous avons tous peur ici, alors ne te sens pas seul, OK ?
Jules hocha la tête.
Avant de partir, elle lui tapota la joue, puis il mit son casque et descendit du camion.
Dehors, il faisait nuit et un tohu-bohu monstre régnait :
Deux hélicoptères tournaient autour de l’immeuble,braquant leurs lampes sur les baies vitrées. Des dizaines de camion arrivaient, et des centaines de policiers descendèrent pour aller dans l’immeuble. Le vacarme des sirènes et des voix amplifiées était assourdissant.
Jules vit Sophie et le reste rentrer dans le building, et il se mit à courir.
Quand Jules entra dans l’immeuble, le vacarme cessa aussitôt. Une brume verte, un grand silence, et une odeur de moisissure régnaient.
Soudain le chef prit la parole :
 L’immeuble fait 40 étages, et on est vingt. Donc dix personnes aux vingts premiers étages et dix autres aux dix derniers étages. Le groupe du haut passe au peigne fin le haut, et celui du bas, le bas. On se retrouve au vingtième étage dans quinze minutes. Compris ?
 Compris ! dirent-ils tous en choeur.
Sophie et Jules étaient dans le même groupe, celui du bas. Ils débutèrent leur nettoyage a partir du hall d’entrée, sans qu’il n’y ai rien. Quand ils montèrent l’escalier, ils virent une empreinte de main rouge de sang. Sophie posa son doigt dessus.
 C’est encore frais, dit-elle.
En montant encore les étages et en fouillant les pièces, ils virent les pires atrocités : Taches de sang, cadavres...
 Quel genre de personne ferait ça ? interrogea un soldat.
 J’en sais rien, répondit un autre.
Plus ils montaient dans les étages, plus la moisissure et l’odeur s’intensifiaient.
Douzième étage. Un soldat rompit le silence :
 Pouah, c’est horrible, cette od’AAHHHHHHHHH !!!
Rafale de mitraillette.
CRAC ! BOUM ! SLASH !
 AU SECOOOOUUUUUUU.....
TCHACK !!
Silence.
Billy ? demanda Sophie en tremblant. T’es ou ?
Re-silence.
 OK. On va s’en tenir au plan de base. On est bientôt arrivés.
Jules resta a coté de Sophie quand ils montèrent les escaliers.
Un autre soldat cria et tout le monde se retourna. Il avait disparu.
 On continue, dit Sophie en essayant de garder son calme.
Quinzième étage.
Il ne restait plus que Sophie et Jules. Tout le reste avait disparu.
Dans le noir, Sophie essaya d’appeler l’autre groupe. L’odeur et la moisissure étaient plus présent que jamais.
 Y’a quelqu’un ? cria Sophie.
Aucune réponse.
 Eho ? cria-elle encore
Soudain, une lumière fit apparition à un escalier. Ce fut le conducteur du camion qui apparut. Il était couvert de sang rouge et vert.
 Ahh...Sophie...Simplet...Enfin...
 Ou sont les autres ? dit Sophie.
 Tous...morts...et...vous....l’avez eu ?
 Non, dit Sophie, sincèrement désolée.
 M......Meeeee...rde.
Et il tomba par terre. Avant de mourir, il dit :
 Derrière....vous.
Jules et Sophie se retournèrent, effrayés. Puis Sophie fut soulagée
 Il n’y a rien, dit-elle en riant.
Jules, lui, était toujours inquiet.
Sophie continua a rire. Puis elle s’interrompit brusquement. Et une chose étrange se produisit : De la mousse sortait de sa bouche, puis elle cria. Jules était horrifié.
Elle tomba et eut un dernier sursaut. Jules se retourna et eu lui aussi un sursaut.
Le cadavre du jeune homme renversé par une voiture apparut devant lui.

Quel étrange visage.

Jules empoigna son arme et visa le cadavre Mais celui-ci avait déjà disparu.

Laisse-moi tranquille ! Je ne t’ai rien fait !

Jules tira dans tout les sens, sans résultat.

Il me dit vraiment quelque chose

Jules alluma sa lampe et regarda autour de lui.

Ah ! Ca y est ! Je me souviens !

Soudain Jules se sentit emporté et tomba par terre à coté du corps de Sophie. Le cadavre apparu devant lui :
 Tu m’a renversé avec ta voiture, dit le cadavre.
Un long silence suivit.
 Pourquoi est-ce que tu tue tout le monde ?
Soudain des larmes remplirent les yeux du cadavre.
Des larmes vertes.
 Je veux juste que vous me laissiez tranquille, dit le cadavre au bord des larmes.
Jules avait l’air d’empatir.
 Est-tu humain ? demanda t-il.
Le cadavre attrapa un détonateur et appuya sur un bouton.
 J’en sais rien, dit-il.
Puis Jules ferma les yeux et tout s’éteignit.

4. Début ?

"...et voici le flash info du jour : suite à de nombreuses tentatives, les autorités ont fini par abandonner leur mission d’abattre le terroriste de l’immeuble Freshness’, qui a explosé 2 minutes plus tard, comme coupé en deux. Aujourd’hui, il reste debout, mais la police a tout de même évacué le périmètre, au cas ou l’immeuble s’effondrerait.
Le bilan final est de quatre cents quatre-vingts quatre morts, dont quatre cents policiers. Pour relancer leur commerce, Freshness’ a mis en vente un nouveau produit permettant de régénérer les blessures graves. Seul inconvénient de ce produit : Le sang du consommateur devient vert. Ce produit révolutionnaire va sans nul doute faire fureur mais son créateur, le docteur Frydman, a péri dans l’immeuble, mais Freshness’ fait tout son possible pour reproduire le produit a l’identique, afin de le vendre en grosses quantités..."

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