Le 1 avril 1999 ; 5h30 :
Cela faisait déjà deux ans que j’attendais ce jour, un jour si merveilleux que n’importe quel homme attendais depuis sa naissance : son mariage.
Car oui, aujourd’hui je me mariais, avec ma tendre et chère fiancée.
D’habitude je me levais à 10h, (plutôt 11h car je suis de nature paresseuse), mais j’étais tellement motivé qu’aujourd’hui, pour la première fois de ma vie je m’étais levé à 5h30 du matin.
J’avais commencé par m’extraire de mon lit douillet, puis j’avais pris une douche et m’étais habillé de mon magnifique costume, que j’avais acheté auparavant dans l’un des plus prestigieux magasins de Perpignan, grâce aux conseils de mon meilleur ami.
Je m’étais préparé tellement rapidement qu’en 5 min j’étais déjà prêt.
En dégustant mon café matinal j’observais, à travers ma fenêtre, d’étranges vas et vient de la part des enfants des voisins.
Ils étaient trois : deux jumeaux que je n’appréciait pas particulièrement car très espiègle et un autre frère beaucoup plus calme, le cadet de la famille.
Je devais rejoindre ma bien aimé à 10h, à la mairie.
Enfin prêt, je pris mon porte-feuille, et mes clefs, et je me dirigeai vers ma magnifique voiture de marque BMW.
Je pris la direction de la mairie, pour retrouver enfin ma bien-aimée, lorsque tout à coup j’eus la sensation de ne plus maîtriser la conduite de ma voiture.
C’est à ce moment là que j’entendis des petits ricanements à l’arrière, puis une roue de la voiture traversa la route, effrayé par ce qui m’arrivais je freinais de toutes mes forces et les deux petits enfants surgirent de l’arrière de la voiture vers l’avant, en criant :
"Poisson d’avril"
J’eus le temps de comprendre cette mauvaise blague avant de perdre complètement le contrôle de la voiture et de m’écraser contre un arbre.
L’inconscience de ces enfants nous fit perdre la vie...
Le 1 avril 2007 ; 14h30
Le jour de mes quatorze ans je soufflais les bougies en compagnie de mes amis d’enfance.
J’appréciais enfin la vie après la disparition de mes deux frères dans un accident de voiture.
Je commençais à m’amuser : parties de Wii de PS4 etc...
Lorsque l’un des parents vint interrompre la partie, et s’approcha de moi l’air contrarié pour m’annoncer une terrible nouvelle : mes parents venaient de perdre la vie dans un accident.
Mon corps fus paralysé par cette nouvelle horrible sans rien dire je compris que ma vie allait changer.
Le 7 avril 2007 ;16h00 :
Une semaine après je dus rejoindre la seule famille qui me restait : mon parrain et ma marraine qui habitaient en Roumanie.
J’avais réuni dans une seule valise, l’essentiel de ma vie : mes vêtement, mon portable, et mes affaires de toilettes.
Je savais seulement que mes parrains vivaient dans une maison de caractère ancien dans les quartiers chics de Bucarest, la capitale.
De Perpignan, ma ville natale il restera seulement une grande tristesse et le souvenir douloureux de ma famille.
Mon vol étant prévu à 18h00 en direction de Bucarest, en Roumanie
Je commençai à me préparer un peu angoissé de tout quitter, ma région, mon pays, et mes amis, mes occupations favorites.
Démoralisé, je me dirigeai vers l’arrêt de bus, et je le pris en direction l’aéroport, ma valise à la main, je montai dans ce bus assez vieux et rongé par la rouille, une impression m’envahi, comme si je devais quitter cet endroit au plus vite.
Je m’assis prêt du conducteur, car au fond du bus je vis une ombre m’observer, une ombre ayant une forme humaine, mais mal définie.
Elle était grande, flou et semblait m’observait de son regard noir.
J’essayais de ne pas y penser, je ressentais une oppression dans tout mon corps, j’imaginais que c’était la cause de mon départ précipité qui était responsable de cette impression et non pas cette ombre, heureusement l’aéroport n’était pas loin.
Dès notre arrivé je quittai de manière précipité le bus, mais je voulais revoir cette ombre car elle m’intriguait, et quand je me fus retourné elle eut disparue.
A ce moment là je me dirigeai rapidement dans le hall d’entrée de l’aéroport où je devais enregistrer mes bagages, et mes papiers d’identité.
7 avril 2007 ; 18h00 :
Tout ce fit très vite car je n’avais qu’une valise, mais je ressenti encore derrière moi cette présence que j’avais remarqué dans le bus, pourtant il n’y avait personne.
J’avançais toujours vers l’avion mais je la ressentais, je savais quelle était là, mais où ?
Puis installé dans l’avion j’essayer de faire abstraction de tout cela, en lisant, en regardant un film, et en mangeant, le peu de nourriture que nous avaient servi les hôtesses de l’air.
Au bout d’une heure, l’avion traversa des turbulences ; j’étais transi de peur, l’avion bougeait dans tous les sens, les lumières clignotaient, et dans la pénombre, j’aperçus à nouveau, cette ombre, qui était devenue plus claire et plus précise à présent.
Elle ressemblait à une personne que j’avais déjà vu auparavant, mais je n’arrivais pas à me souvenir, qui cela pouvait bien être.
Elle était vêtue d’un costume élégant, des chaussures en cuir, et une peau blanche à vous glacer le sang, de grande taille sa tête touchait le plafond de l’avion.
Du fond de l’avion, il marcha vers moi d’une rapidité phénoménale, et resta près de moi sa me regarder.
Sa bouche était comme un trait noir que l’on avait tracé à la règle, qui souriait péniblement et le reste de son visage était comme effacé dans cette obscurité oppressante et horrifiante.
Cet homme me regarda, et se pencha vers moi, je ressentis une terrible douleur qui me broyait les os, mais je n’arrivais pas à crier.
Les turbulences étaient devenues très puissantes et d’énormes éclairs retentissaient près de l’avion.
Je perdis connaissance dans cette ambiance angoissante, et douloureuse.
7 avril 2007 ; 23h00 :
Je repris mes esprits à l’atterrissage mais j’avais gardé des courbatures de cette mystérieuse douleur d’hier-soir, heureusement mon parrain et ma marraine m’attendaient, ce qui me rassura.
Ma marraine, dès quelle me vit, demanda :
" Comment s’est déroulé ton voyage ?
– Très bien merci, fut ma réponse.
– Nous allons récupérer tes bagages.
– Mais je n’ai qu’une valise marraine.
– Oui, il faudrait la récupérer !"
A ce moment mon parrain, Mr.Ludvig Grannish, un cousin éloigné de mon père fit éruption en grommelant :
"Comment elle est ta valise ?
– Assez grande, noire ; mais pourquoi cette question ?
– Tu as bien 17 de moyenne, alors tu devrais comprendre !
– Ma, ma valise à disparu, le questionner-je, angoissé.
– Oui, aucune valise n’est inscrite au nom de Marc Dulez.
– Mais, mais il y avait plein de chose dans ma valise, comment vais-je faire ?
– Ne t’inquiète pas, nous avons plein de rechanges à la maison, répliqua ma marraine."
J’étais stressé de ne pas avoir ma valise, et je ne voulais pas porter des habits plus grands que moi !
Je n’avais jamais vu mes parrains mais ils m’avaient paru bizarre.
Mon parrain était un homme grand, moustachu qui me semblait nerveux et colérique.
Il était à moitié chauve et il portait des lunettes de soleils, il s’appelait Ludwig Grannish, il portait un costard.
Ma marraine Greta Grannish était en apparence très douce, avec un physique mince, les cheveux longs châtains clairs, et avec une tenue tout à fait particulière : une longue robe rose à fleurs.
Mais je voulus retrouver ma valise, donc nous demandâmes à l’accueil s’ils pouvaient faire des recherches plus approfondies.
Après une longue attente, et des recherches de la part du personnel de l’aéroport, ma valise restait introuvable.
Désespéré, de ne pas retrouver mes affaires nous décidâmes de partir direction la maison des Grannish, car il se faisait tard et qu’il faillait que me repose.
A mon arrivée devant je découvris une immense bâtisse en pierre avec de grandes fenêtres vitrées, et un somptueux jardin.
J’étais impressionné, il me tardait de découvrir ma chambre, mais dès mon arrivée un des majors-d’homme nous annonça que ma valise venait d’être livrée par un taxi.
J’étais étonné par cela ; comment ma valise qui avait disparu auparavant à put se retrouver ici ?
Épuisé, ma marraine m’accompagna dans ma chambre, ma valise à la main, heureux de la retrouver je m’installai dans une grande chambre.
Je voulais vérifier le contenu de ma valise, en l’ouvrant tout avait l’air normal, mais en dépliant un pull je découvris un vieux papier froissé où l’on pouvait lire quelques mots : "malheur, mort, vengeance", je refermai rapidement la valise, laissant le papier à l’intérieur, puis je la rangeai sous mon lit.
Que voulait dire ce mystérieux papier, et que faisait-il dans ma valise ?
Ces évènements étranges ne ma plaisaient pas du tout.
Mais rapidement je me glissai dans ce lit douillet et m’endormis très vite.
8 avril 2007 ; 4h00 :
Je regardais, au travers de la fenêtre de la salle à manger le jardin de mes parrains, lorsque j’aperçus quatre personnes qui se déplaçaient et s’approchaient de plus en plus de la maison.
Des bruits de vaisselles, de plats et de verres s’entrechoquaient, les chaises cognaient contre la table, comme un tremblement de terre.
Les meubles se déformaient, les couverts s’envolaient
J’entendis le grincement strident de la porte de la cuisine, et quatre personnes apparurent devant moi : j’étais transi de peur.
Il y avait deux adultes, un homme et une femme, grands, les yeux obscurs, le teint blafard, accompagnés de deux enfants de même taille, tout aussi effrayant, qui me fixaient étrangement, avec un regard glacial.
Paralysé de peur je crus reconnaitre mes parents et mes frères jumeaux.
Je m’avançai vers eux et ils disparurent aussitôt, dans un nuage noir de cendres et de poussières.
Toute la nuit je pensai à ce rêve, qui me perturbait terriblement.
8 avril 2007 ; 9h00 :
Au petit matin ma tante m’accueillit dans la cuisine, elle avait préparé un superbe petit-déjeuner, avec des fruits des tartines, et lait chaud.
De suite elle remarqua mon visage contrarié, inquiète elle me questionna :
"As-tu bien dormi ? Tu me paraît fatigué ?
– J’ai fait un mauvais rêve, mais rien de grave.
– Écoute, si tu veux je vais te faire visiter toute la maison et le jardin, et la serre où je cultive mes orchidées de collection, car c’est ma passion
– C’est une bonne idée."
Sans tarder, ma marraine me fis découvrir toutes les pièces de cette grande maison ; la bibliothèque, le salon, la salle de jeux, les nombres chambres, avec les salons privatifs.Il était déjà l’heure du déjeuner, ma tante avait invité tout le voisinage pour faire ma connaissance ; le repas fus interminable.
En fin de journée, les convives partis, nous décidâmes de nous rendre dans le jardin arboré qui abritait une magnifique serre vitrée, à l’intérieur de laquelle je ressentis une ambiance exotique au milieu de toutes ces plantes et toutes ces fleurs aux couleurs vives, et aux parfum délicat et subtile.
Il était déjà tard, il faisait presque nuit, mon attention se porta sur une autre partie du jardin tout au fond dans la peine ombre.
Un immense étendue d’eau où l’on pouvait distinguer quelques nénuphars attirait mon regard et ma curiosité.
Cet étang était verdâtre et on pouvait apercevoir quelques cadavres de poissons, qui avaient sombré au fond.
De la cuisine, mon parrain appela ma marraine pour lui demander un renseignement, c’était à ce moment que je me retrouvai seul et comme attiré sans le vouloir je me dirigeai vers l’étang où à nouveau je reconnaissait le personnage en costume noir qui me fixait de son regard sombre et perçant, je m’avançait encore, le corps tétanisé de peur.
J’entendis des chuchotements qui me disaient : "Viens, viens, rejoins nous" ; ceux-ci provenaient de l’homme de l’avion, de l’autre côté de l’étang.
J’étais déjà devant le plan d’eau, quand par transparence je crus voir ma famille qui m’appelait, poussé par une force incontrôlable, mon corps bascula en avant sans pouvoir me retenir, je sombrais petit à petit...
8 Avril 2007 ; 8h10 :
"Monsieur le directeur !
– Oui, que se passe t’il ?
– Le patient 13-01-18-03 n’est plus dans sa chambre !
– Encore !
– Voulez-vous que je m’en charge ?
– Non, vous avez déjà quelques patients à vous occuper, alors laissez-moi faire !
– Bien monsieur".
Ce jeune homme n’étais pas comme les autres il se sauvait souvent de sa chambre pour aller faire des choses, comme s’il s’inventait sa propre histoire.
La dernière fois il faisait comme si il était dans un avion, et il était pétrifié de peur, devant un de ses psycologues.
J’avais peur qu’il se soit arrivé quelque chose donc je commençai à demander à ses aides soignant s’ils l’avaient vu quelque part.
Un me répondit :
"Je l’ai vu avec le docteur Neuvillard se diriger vers l’étang.
– Merci !"
Notre hôpital était le seul en France à comporter un étang avec de magnifiques nénuphars et des poissons de toutes les couleurs.
Quand je fus arrivé à cette étendue d’eau, je vis ce patient avec le docteur Neuvillard ; il faisait semblant de se noyer...