Le mystérieux inconnu.

, par  Gwenaelle Devaux , popularité : 11%

Comme tous les soirs vers 19H00, depuis 2 ans, je faisais ma promenade. Je marchais dans le noir, on m’a souvent déconseillé de faire cela, on ne sait jamais qui peut surgir de la pénombre, mais je n’ai jamais rencontré un chat. Je débouchai dans l’ancienne gare abandonnée depuis une dizaine d’années, d’après ce que m’avait dit ma voisine, une dame qui semblait avoir tout vu tellement les rides marquaient son visage. Il faisait froid ce soir-là et le vent filait entre les murs qui entourent les rails. Et cela me donnait la chair de poule. Je marchais un peu plus vite avec une étrange boule au ventre, inexpliquée, quand je vis un homme assis sur un banc rouillé.

Il était étrange voire limite déconcertant. Il portait une veste avec une capuche posée sur la tête qui lui couvrait une bonne partie de son visage. J’avançais et arrivait à sa hauteur. Je lui lançait un "bonjour" sans beaucoup de conviction.
J’eus le temps de faire à peine trois pas qu’il m’interpelle :

 Mademoiselle ?

Je me retournai je lui répondis :

 Oui

 Savez vous quand le train passe ?

Je lui répondis surprise

 Mais... mais le train ne passe plus depuis une dizaine d’années>

 Bah non je suis sur de l’avoir pris hier à la même heure.Dit-il...

Je ne sait pas pourquoi mais je m’approchai et arrivé, à sa hauteur, je remarquai ses yeux cave, sa bouche rose cochon. Il était blanc comme la neige.

La voie tremblante je lui répondit.

 Vous... vous avez dû vous tromper de gare, sûrement

Mais je sentais bien que moi-même je n’y croyais pas.

 Excusez-moi mais on est bien à l’arrêt 10 A ?

Sa politesse devenait déconcertante, mais je vérifiais quand même. Bouche bée, le cœur serré, je remarquai bien qu’il ne se trompait pas.

 Oui...

 Pourriez vous rester attendre avec moi ? Je suis un peu seul !

Touts mes sens logiques me dirent de partir, mais bizarrement j’acceptai. L’homme prit un journal daté du 20 décembre 2033 et se mit à le lire. La terreur m’envahis quelques minutes plus tard. Un vieux train entrait dans la gare. L’homme monta dedans en me remerciant poliment. Tout cela alla si vite que je ne le vis pas pratiquement pas. Je ne prononçait aucune syllabe et je rentrai chez moi, je n’en sortit plus et ne parlai de cette histoire à personne.

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