Montrer l’indicible : les camps d’extermination nazis

, par  Line Ridard, Mick Miel , popularité : 8%

Plus que tout autre traumatisme historique, la Solution finale mise en œuvre par les Nazis interpelle directement les mécanismes de la représentation. Par son ampleur, son horreur extrême, la Shoah laisse peu de place à la licence fictionnelle et déstabilise les habituels registres du vraisemblable et du faire croire. De fait, comme le note Paul Ricoeur, « il y aurait dans l’événement même quelque chose de si monstrueux qu’il mettrait en déroute tous les modes de représentation disponibles »

Dessins, peinture et bande dessinée

 L’art, les ghettos, la déportation et les camps

 

José Fosty, dessins clandestins de Buchenwald

 "Maus" de Art Spiegelman

Les documents audiovisuels (actualités, films, ...)

 A lire l’article Cinéma et Shoah sur Wikipedia

 A voir en ligne "Nazi concentration camps" film américain composé à partir d’archives (1945)

En avril 1945, Eisenhower a visité en Allemagne les premiers camps de concentration. Il demande à Stevens de filmer tout ce qui pourra servir de preuve devant les tribunaux qui, après guerre, seront mis en place pour juger les responsables nazis. Beaucoup d’images prises par l’équipe de Stevens à Dachau vont servir au documentaire « les Camps de concentration », à titre de preuve des crimes nazis, film monté par Ford et Ray Kellog et destiné à préparer le procès de Nuremberg. Il dure une heure, prend le titre de « Nazi concentration camps » et il sera projeté dans l’enceinte du tribunal de Nuremberg, le 29 novembre 1945.

Ce film ne fut pas vraiment montré au grand public. Les images étaient considérées comme trop dures et rapidement, avec le plan Marshall et le début de la guerre froide, les priorités changèrent. Ces images pourtant sont les principales archives qui existent du cauchemar concentrationnaire.


Nazi concentration camps par alxka

 A lire sur sur Libération "Canal +, « Une semaine contre l’oubli ». Deux documentaires et un film de A. Hitchcock, un montage pour témoignage. Le cinéaste a finalisé un documentaire sur le camp de concentration de Bergen-Belsen.

Analyse

Nuremberg, la vérité par le cinéma

 A voir en ligne"Les camps de la mort" film français composé à partir d’archives (1945)- 18min33

Ce film est composé de plusieurs reportages tournés par les correspondants de guerre Français et Alliés sur 8 camps de concentration situés en Allemagne et libérés par les armées Américaines et Britanniques en Mars et Avril 1945 : Colditz, Langestein, Ohrdruf, Dachau, Buchenwald, Tekhla (Gardelegen), Belsen et Mittelgladbach.Une description minutieuse de l’infrastructure et du fonctionnement de ces camps de la mort où se côtoient charniers et rescapés faméliques vient témoigner de l’atrocité et de l’ampleur des crimes commis par les nazis.

 "Nuit et brouillard" d’Alain Resnais

A lire : NUIT ET BROUILLARD : un documentaire de référence

NUIT ET BROUILLARD : un documentaire de référence

 "Shoah" de Claude Lanzmann, sorti en 1985

 "La liste de Schindler" de Steven Spielberg (1993)

 "La Vie est belle" de Roberto Benigni

 Kapo (1959) de Pontecorvo

« De l’abjection » (1961) par Jacques Rivette, critique consacrée au film Kapo (1959) de Pontecorvo, sur le site d’analyse L’oBservatoire (simple appareil)

Nuremberg, la vérité par le cinéma

 Les mises en scène de l’invisible. La voix dans l’image à travers deux représentations de la Shoah

Les témoignages livresques (récits)

 Revue Communication. Les récits livresques de survivance sur le camp de la Neue Bremm : enjeux et orientations disciplinaires

 SEMPRUN Jorge, L’Écriture ou la vie. Autobiographie. Un témoignage sur les camps de concentration.

 "La Nuit" est un récit d’Elie Wiesel fondé sur son expérience lorsque, jeune juif orthodoxe, il fut déporté avec sa famille dans le camp d’extermination nazi d’Auschwitz, puis dans le camp de concentration de Buchenwald2, dont il fut libéré le 11 avril 1945, à l’âge de 16 ans.

 ANTHONIOZ De GAULLE Geneviève, La traversée de la nuit. Genre : récit autobiographique. L’auteur, déportée à Ravensbrück, écrit le récit des mois passés au secret, dans le cachot du camp.

 "L’espèce humaine" Robert Antelme

Robert Antelme est un poète et résistant français, né à Sartène le 5 janvier 1917 et mort en 1990.

Déporté aux camps de Buchenwald et de Dachau, il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont un livre de référence sur les camps de concentration : L’Espèce humaine, paru en 1947 aux éditions de la Cité Universelle. Le livre est dédié à Marie Louise, sa sœur morte en déportation. Robert Antelme y montre des déportés qui conservent leur conscience face aux « pires cruautés humaines ». Les hommes qu’il décrit, réduits à l’état de "mangeurs d’épluchures", vivent dans le besoin obsédant mais aussi dans la conscience de vivre.

Extraits et liens en ligne

 "Si c’est un homme" LEVI Primo. Récit autobiographique. Le terrible et magnifique récit d’un survivant des camps de concentration.

 "Je ne vous oublierai jamais, mes enfants d’Auschwitz" HOLSTEIN Denise,
récit autobiographique. Témoignage de l’auteur, rescapée du camp d’Auschwitz.

 "La Mort est mon métier" de Robert Merle. Biographie romancée de Rudolf Höß (renommé Rudolf Lang dans l’ouvrage), écrite par Robert Merle (France) et cette œuvre fut achevée en 1952. La préface a été écrite le 27 avril 1972.

Rudolf Höß était le commandant du camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz pendant la Seconde Guerre mondiale.

La musique

 Musique dans les Camps de Concentrationet les Camps d’Extermination

 La musique et le mal

La musique et le mal

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