"Le Labyrinthe de Pan" de Guillermo Del Toro

, par  Mick Miel , popularité : 12%

Synopsis

Espagne, 1944. Fin de la guerre.

Carmen, récemment remariée, s’installe avec sa fille Ofélia chez son nouvel époux, le très autoritaire Vidal, capitaine de l’armée franquiste.
Alors que la jeune fille se fait difficilement à sa nouvelle vie, elle découvre près de la grande maison familiale un mystérieux labyrinthe. Pan, le gardien des lieux, une étrange créature magique et démoniaque, va lui révéler qu’elle n’est autre que la princesse disparue d’un royaume enchanté.
Afin de découvrir la vérité, Ofélia devra accomplir trois dangereuses épreuves, que rien ne l’a préparé à affronter...

La bande annonce du film

Réalisation

Réalisateur

Guillermo Del Toro

Acteurs

 Ofelia : Ivana Baquero

 Capitaine Vidal : Sergi Lopez

 Pan / le Pale Man : Doug Jones

 Carmen : Ariadna Gil

 Mercedes : Maribel Verdu

 le docteur : Alex Angulo

 Pedro : Roger Casamajor

 Serrano : Cesar Bea

 Casares : Federico Luppi

 Garcés : Manolo Solo

Secrets de tournage

Présenté à Cannes

Le Labyrinthe de Pan a été présenté en Sélection Officielle en compétition au festival de Cannes 2006. Malgré un accueil favorable, le film n’a pas été récompensé par le Jury présidé par Wong Kar-Wai.

Un projet longuement mûri

Le Labyrinthe de Pan a mûri pendant près de vingt ans dans l’esprit de Guillermo Del Toro, qui avait en tête un film bien différent à l’origine : "À la base, le scénario du Labyrinthe de Pan ressemblait à ma toute première version de L’Echine du diable, et aurait dû être mon tout premier film si j’avais réussi à trouver le budget nécessaire pour le réaliser à l’époque, raconte Guillermo Del Toro. Il y était question de la révolution espagnole et l’histoire parlait d’une jeune femme enceinte qui rejoignait son mari dans une maison restaurée par ce dernier. En visitant la demeure, la future mère découvrait un jardin en forme de labyrinthe, où elle croisait un satyre. Elle faisait l’amour avec la bête qui lui proposait de sacrifier son enfant pour que le labyrinthe puisse fleurir. Si la femme avait accepté, elle aurait vécu pour l’éternité aux côtés du satyre. Même si au final, des ressemblances demeurent, la nouvelle version du Labyrinthe de Pan est malgré tout très différente, mon côté sentimental ayant finalement pris le dessus."

Influences picturales

Parmi les multiples sources d’inspirations qui ont façonné l’univers du Labyrinthe de Pan, Guillermo Del Toro évoque avant tout le peintre Francisco Goya dont le tableau représentant Saturne dévorant son fils a fortement inspiré l’inquiétante créature du "Pale Man". Le dessinateur Arthur Rackham est également présenté comme une forte référence pour le cinéaste.

Le véritable monstre du film

Située quelques années après l’L’Echine du diable, l’histoire du Labyrinthe de Pan aborde elle aussi le thème du fascisme à travers le prisme du fantastique : "À mes yeux, le fascisme est une représentation de l’horreur ultime et c’est en ce sens un concept idéal pour raconter un conte de fées destiné aux adultes, explique Guillermo Del Toro. Car le fascisme est avant tout une forme de perversion de l’innocence, et donc de l’enfance. Pour moi, le fascisme représente en quelque sorte la mort de l’âme car il vous force à faire des choix douloureux et laisse une trace indélébile au plus profond de ceux qui l’ont vécu. C’est d’ailleurs pour cette raison que le véritable monstre du film est le Capitaine Vidal, qui est incarné à l’écran par Sergi Lopez. Un monstre bien réel comparé à ceux qui évoluent dans le labyrinthe. Le fascisme vous consume à petit feu, pas forcément physiquement, mais au moins spirituellement."

Décors
De la maison de Vidal au labyrinthe de Pan en passant par l’antre du "Pale Man", près de trente-quatre décors différents ont été réalisés pour les besoins du film.

Des nouveaux costumes pour Doug Jones

Sous le costume de Pan et du "Pale Man" se cache l’acteur Doug Jones. Il n’est pas inconnu des fans de Guillermo Del Toro puisqu’il avait déjà porté un autre costume, celui de Abe Sapien dans Hellboy.

Sergi Lopez à propos du rôle du Capitaine Vidal

"Quand un scénario et les dialogues sont bien écrits, quand l’histoire nous prend par la main et quand le rôle est bien défini, c’est assez facile de construire le personnage. Nous avons aussi travaillé avec un ami militaire qui nous a donné quelques indications. C’était très agréable de jouer ce personnage. C’était comme de jouer le grand méchant loup dans "Le Petit Chaperon Rouge"."

Un tournage éprouvant

Étalé sur près de douze semaines, le tournage du Labyrinthe de Pan a été très éprouvant pour le réalisateur Guillermo Del Toro qui a avoué avoir perdu plusieurs kilos par semaine.

Extrait 1 Ophélia met la pierre dans la statue

Critiques Presse

L’Humanité

Chef-d’œuvre . L’esprit de Lewis Caroll, celui de Jean Cocteau et l’Espagne franquiste se rejoignent pour composer le plus explosif des cocktails. Étonnant.

- Jean Roy

Libération

Guillermo Del Toro, seul "fanboy" citant aussi volontiers le peintre nabi Odilon Redon que Jack Kirby, un des plus prolifiques créateurs de comics, filme cette fable de larmes et de sang dans des décors grandioses qui rivalisent avec ceux d’un Tim Burton.

 Alexis Bernier

Le Monde

L’élégance du film de Guillermo del Toro ne réside pas seulement dans son refus d’accorder une toute-puissance à la fantaisie pure. Elle réside dans l’inspiration dont témoigne la beauté plastique du film et dans l’invention sidérante qu’expriment les silhouettes formidables et effrayantes qui le peuplent.

 Jean-François Rauger

L’Ecran Fantastique

(...) Le Labyrinthe de Pan est avant tout un conte de fée pour adultes, un vivace plaidoyer contre le fascisme qui trouve son écho dans une poignée de scènes dont la violence est d’autant plus insoutenable qu’elle est réaliste.

 Gilles Penso

Mad Movies

Del Toro s’empare une nouvelle fois du genre pour en retirer les plus nobles des réflexions, pour verser dans la poésie et dans un symbolisme qui procède autant, si ce n’est plus, du ressenti que de la construction mentale. (...) Le Labyrinthe de Pan est une claque visuelle de tous les instants, une déclaration d’amour au cinéma.

 David Doukhan

Rolling Stone

(...) tout, ici, se juxtapose dans une harmonie visuelle éblouissante, un rien tape à l’oeil parfois, mais qui raconte l’enfance mieux que bien des films fièrement ancrés dans le réalisme.

 Grégory Alexandre

Les Inrockuptibles

Ce mélange étrange de politique et de merveilleux (...) n’arrive jamais vraiment à prendre.

 Patrice Blouin

Ouest France

Une variation sur le thème d’Alice au pays des merveilles. Mais il arrive à Guillermo del Toro de se perdre dans le labyrinthe de son scénario inutilement alambiqué.

 La Rédaction

Voir en ligne : Le site officiel

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