Origines du conte
L’une des versions les plus anciennes de ce conte est sans doute celle d’Apulée, Amour et Psyché (extrait de l’Âne d’Or), qui date du IIe siècle. En 1550, Francesco Straparola en donna une version qu’il avait tirée du folklore italien et qu’il publia dans ses Nuits facétieuses (Le Roi Porc, seconde nuit, 1er conte).
Il apparut pour la première fois en France sous la plume de Gabrielle-Suzanne de Villeneuve, en 1740, mais ne connut véritablement la célébrité que lorsqu’il fut abrégé et repris par Jeanne-Marie Leprince de Beaumont dans son Magasin des enfants en 1757. C’est sur cette version que sont basées la plupart des adaptations ultérieures.
Le film de Cocteau
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Contenu (synopsis)
Nous sommes au dix-septième siècle, dans un vague pays de contes de fées. Un marchand à demi ruiné vit avec ses trois filles, Félicie, Adélaïde, Belle, et son fils, Ludovic.
Félicie et Adélaïde sont sottes, méchantes et vaniteuses. Elles réduisent Belle, douce et bonne, à l’état de véritable Cendrillon de la famille. Avenant, un ami de Ludovic, voudrait épouser Belle, mais celle-ci se refuse à quitter son père.
Ce père, bon et faible, apprend qu’un de ses bateaux qu’il croyait perdu vient de rentrer au port. Pensant recouvrer quelque richesse, il entreprend le voyage. Ses filles aînées exigent qu’il leur rapporte robes, manteaux et bijoux. Belle ne réclame qu’une rose.
Sur le chemin du retour, déçu et complètement ruiné, égaré dans une sombre forêt, le marchand s’arrête dans une luxueuse demeure, s’y restaure et s’y repose. Au matin, toujours seul, il quitte cet étrange château mais s’arrête dans le jardin pour y cueillir une rose. Le propriétaire des lieux, la Bête, surgit alors. Sa sentence est terrible : le marchand doit mourir à moins que l’une de ses filles n’accepte de prendre sa place. Ayant promis de revenir, le marchand retourne chez lui où il apprend sa mésaventure à ses filles. Belle se rend chez la Bête pour sauver son père.
Chez la Bête, Belle n’aura pas le sort qu’elle attendait. La Bête l’entoure de luxe et de bontés. Car si la Bête est laide, elle est bonne. Et petit à petit, la Belle est émue et se met à aimer la présence de la Bête malgrè son aspect féroce.
Mais le père de la Belle tombe malade. La Belle le voit dans un miroir magique offert par la Bête. Elle part mais jure de revenir avant huit jours. Mais retenue par ses sœurs malades de jalousie, elle laisse passer le temps. La Bête se meurt. La Belle le voit dans le miroir. Elle court à son secours, elle l’appelle, le cherche... Sous le regard d’amour de la jeune fille, la Bête se transforme en un beau Prince charmant.