Ce jour là, Renart affamé cherchant de la nourriture en vain, tombe sur Ysengrin le loup , les bras rempli d’une oie alléchante ...
Renart réfléchit immédiatement à la ruse qu’il pourrait employer pour subtiliser cette denrée à Ysengrin. Renart engagea la discussion :
« - Bonjour, noble loup, que vois-je là, une oie ?
- Tout juste, dit Ysengrin avec un air inquiet et méfiant, je l’ai subtilisé moi-même à ce nouveau fermier,
– Je ne doute point de votre force ! Vous êtes assurément l’animal le plus fort de cette forêt !
- Sans aucun doute, dit Ysengrin de moins en moins méfiant,
– Oh, voyez-vous, je pourrais vous décharger de cette oie jusqu’à votre noble demeure, si cela ne vous gêne point bien sûr, dit Renart,
– Tout à fait d’accord avec vous sur ce point, les seigneurs ne portent pas les aliments, cela est le travail des domestiques, dit Ysengrin à qui les propos de Renart montaient sérieusement à la tête,
– Bien sûr, maître, dit Renart, donnez-moi votre horrible charge !
– Oui, voilà, dit il en jetant l’oie à Renart. »
Renart attendait le moment opportun pour détaler à toute jambe avec sa prise, quand tout à coup Ysengrin dit :
« - Admirez, cher serviteur, ma noble demeure, dit Ysengrin en montrant sa maison. »
A peine Ysengrin eut tourné le dos pour montrer sa maison que Renart courut de toutes ses forces et partit en criant à Ysengrin :
« - Merci pour cette oie, cher compère, Dieu vous préserve ! »
Ysengrin épuisé de cette aventure avec le fermier et de la marche, n’avait point envie de poursuivre Renart. Il rentra donc chez lui, se jurant de se faire justice à la moindre occasion.
Et c’est ainsi que se termine une des innombrables ruses de notre cher compère Renart ...
Morale : Tout flatteur vit aux dépens de celui qu’il écoute.