Un peu d’histoire
Le principe de la production de texte modulaire ou combinatoire aurait été imaginé dès 1960 par François le Lionnais et Raymond Queneau, tous les deux membres fondateurs d’OULIPO, (ouvroir de littérature potentielle).
Dès 1961, Queneau publie les fameux "Cent Mille Milliards de Poèmes". Ce recueil cartonné, qui se présente comme une collection de bandelettes de papier - chacune comportant un vers-, offre au lecteur la possibilité de manipuler, non pas les pages d’un livre, mais des alexandrins écrits pour constituer une potentialité de sonnets. En parcourant les vers de son choix, le lecteur constitue son poème.
En 1967, Queneau propose la structure du "Conte à votre façon", et en 1973, P. Braffort réalise le programme informatique qui permet de l’exécuter : l’ordinateur affiche le début du conte, propose un choix binaire au lecteur ; lorsque le lecteur a saisi son option, l’ordinateur édite le paragraphe choisi ; au terme du récit, il propose en continu le "récit composé" par le lecteur.
Le graphe du récit modulaire
Pour élaborer une histoire combinatoire, il faut que les parcours qu’empruntera le lecteur aient été prévus. Ces parcours sont visualisés au moyen d’un graphe.
Exemples de graphes :



Petite bibliographie sélective d’histoires combinatoires
– « Histoires comme tu voudras », illustrations de Gérard Franquin, coll. « Pére Castor », Éd. Flammarion, 1978.
Marie-Christine HELGERSON
– « Histoires de contes », dans la Revue TEM n°314, « Ecriture et ordinateurs », Ed. Atelier du texte, Grenoble, 1985.
Jean-Claude ORIOL
– « Histoires à la courte paille », coll. « Hachette- Jeunesse », 2003. Collection Ldp Jeunesse, numéro 536.
Illustration de Génia.
Traduit de l’italien par Candido Temperini.
Gianni RODARl
– « Jonathamour », coll. Folio, n°2244, Ed. Gallimard, 1991.
Michel CHAILLOU