La maison de Monsieur de Peyrehorade

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Monsieur de Peyrehorade accueille le narrateur dans sa maison. C’est dans celle-ci que se passera l’essentiel de l’intrigue (le repas du soir des noces d’Alphonse, sa mort,...).

Cette maison, selon la tradition locale, existe vraiment, c’est la maison du comte. En fait, Mérimée semble être descendu dans une auberge non éloignée de là, à moins que ce ne fût dans une auberge de Corbères, petit village voisin.

Actuellement, cette maison est en assez mauvais état. Une partie, au fond de la cour, est louée à des particuliers comme logements, le reste est à la disposition des associations (restaurant du cœur, tréteaux de Ille).

Nous y filmerons l’arrivée du narrateur à Ille, accueilli par Monsieur de Peyrehorade ainsi que la mort d’Alphonse pendant la nuit de noce.

Les références à la maison dans le texte

Descente du Canigou, arrivée à Ille

"Vous savez, dis-je au Catalan qui me servait de guide depuis la veille, vous savez sans doute où demeure M. de Peyrehorade ? Si je le sais ! s’écria-t-il, je connais sa maison comme la mienne, et s’il ne faisait pas si noir, je vous la montrerais. C’est la plus belle d’Ille."

"Devisant de la sorte, nous entrâmes à Ille, et je me trouvai bientôt en présence de M. de Peyrehorade. C’était un petit vieillard vert encore et dispos, poudré, le nez rouge, l’air jovial et goguenard. Avant d’avoir ouvert la lettre de M. de P., il m’avait installé devant une table bien servie, et m’avait présenté à sa femme et à son fils comme un archéologue illustre, qui devait tirer le Roussillon de l’oubli où le laissait l’indifférence des savants."

Premier soir

"Je montai enfin à la chambre qui m’était destinée, accompagné de M. de Peyrehorade. L’escalier, dont les marches supérieures étaient en bois, aboutissait au milieu d’un corridor, sur lequel donnaient plusieurs chambres. "A droite, me dit mon hôte, c’est l’appartement que je destine à la future Mme Alphonse. Votre chambre est au bout du corridor opposé. Vous sentez bien, ajouta-t-il d’un air qu’il voulait rendre fin, vous sentez bien qu’il faut isoler de nouveaux mariés. Vous êtes à un bout de la maison, eux à l’autre."

Nous entrâmes dans une chambre bien meublée, où le premier objet sur lequel je portai la vue fut un lit long de sept pieds, large de six, et si haut qu’il fallait un escabeau pour s’y guinder."

Dernier matin, découverte de la mort d’Alphonse

"Je m’habillai rapidement et j’entrai dans le corridor. De l’extrémité opposée partaient des cris et des lamentations, et une voix déchirante dominait toutes les autres : "Mon fils ! mon fils !" Il était évident qu’un malheur était arrivé à M. Alphonse. Je courus à la chambre nuptiale : elle était pleine de monde. Le premier spectacle qui frappa ma vue fut le jeune homme à demi-vêtu, étendu en travers sur le lit dont le bois était brisé. Il était livide, sans mouvement. Sa mère pleurait et criait à côté de lui. M. de Peyrehorade s’agitait, lui frottait les tempes avec de l’eau de Cologne, ou lui mettait des sels sous le nez. Hélas ! depuis longtemps son fils était mort. Sur un canapé, à l’autre bout de la chambre, était la mariée, en proie à d’horribles convulsions. Elle poussait des cris inarticulés, et deux robustes servantes avaient toutes les peines du monde à la contenir."

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