Un matin de décembre, Francfort se réveille sous la neige. C’est dans un quartier paisible, le Val Fleuri, que l’on trouve la maison du médecin légiste. C’est une demeure très vaste et très ancienne qui appartient à sa famille depuis des générations et qu’il ne quitterait pour rien au monde.
Dés 7H30 pétantes, Percy Zimmer est prêt à se rendre à son travail. Grand, blond aux yeux bleus, c’est un garçon calme qui ne perd jamais son sang-froid.

Toujours très soigné, il est souvent vêtu d’un jean, d’un pull col roulé marine et d’un blouson aviateur. Comme tous les matins, il bondit dans sa voiture, démarre au quart de tour et s’arrête quelques pâtés plus loin chez son copain Max pour avaler un café et deux bretzels sucrés.
Une demi-heure plus tard, il arrive à l’hôpital, bâtiment imposant carré et blanc, et file dans son laboratoire situé au troisième sous-sol. Là, l’attend Hans, son assistant qui le salue comme d’habitude d’un grand bonjour. Rapidement, il lui amène son premier cadavre de la journée et l’installe sur la table d’autopsie.
Percy enfile sa blouse blanche et s’approche en sifflotant. tout d’un coup, stupéfait, il s’aperçoit que des morsures profondes et étranges marquent tout le corps de la victime.
Plusieurs examens confirment qu’il s’agit de blessures non identifiées. Il semble que ni un animal, ni un humain ne peuvent avoir causés de tels dégâts.Comme les résultats de nombreuses analyses sont encore en attentes, il est cependant obligé de passer à d’autres dossiers.
Sa journée finie, épuisé, il rentre chez lui afin de prendre une bonne douche et un repas chaud.
Après avoir regardé une émission de télé amusante, il part se coucher plus détendu, tout en sachant qu’il aura du mal à s’endormir car l’état du cadavre le perturbe énormément.
Le lendemain matin, pressé d’en finir avec ce dossier, il écrit, n’ayant pas d’autres explications, qu’un homme particulièrement violent et sanguinaire s’est acharné sur la victime. N’ayant aucun autre indice, la police classe rapidement l’affaire.
Une semaine plus tard, Percy n’est pas content de lui. Il est persuadé que quelque chose de louche entoure cette affaire classée. Il décide alors d’enquêter par lui même...
Dans un premier temps, il se rend aux archives du journal local pour essayer de trouver des cas semblables.
Après quelques recherches, il tombe sur une affaire criminelles qui s’est déroulée un an auparavant.
A l’époque, sévissait un tueur, surnommé "L’agoniseur" car ses victimes avait beaucoup souffert avant de mourir. Il avait tué quatre personnes de la même manière.
Percy décide alors d’aller au centre pénitentiaire afin de consulter les fichiers des détenus. Stupéfait, il apprend que l’homme en question a été libéré parce que reconnu non-coupable, tout juste un mois auparavant.
Il prend alors une décision, en se rappelant ce que racontait le journal de l’époque, rencontrer quelques témoins.
Tout d’abord, mêlant plaisir et travail, il décide de se rendre à Munich où se déroule la Fête de la Bière, pour rencontrer Ludwig Von Meyer, photographe au journal bavarois "Die Zeit".
Un an auparavant M.Meyer avait été envoyé par son journal à Francfort pour prendre des clichés d’un nouveau parc, le plus grand d’Allemagne. Pendant son séjour, le photographe avait découvert le premier corps. Le meurtre venait d’avoir lieu. Percy, ébahi, écoute pendant une heure le vieil homme lui raconter qu’il avait vu s’enfuir une énorme "chose" mélange d’Hulk et de troll.
Peu convaincu, Percy se résout à aller voir le deuxième témoin, une jeune étudiante française de vingt et un ans qui faisait ses études à Francfort depuis trois ans.Il lui donne rendez-vous à l’Université. Manon lui raconte que c’est en faisant son jogging en début de soirée, qu’elle a découvert le corps de la troisième victime dans un buisson. Elle n’a pas vu le meurtrier mais a entendu, provenant du bois voisin, un hurlement terrifiant ne ressemblant à rien de connu.
Avec ces témoignages qui ne le mènent à rien, Percy commence à perdre patience. Son directeur, le voyant très énervé, lui conseille de laisser tomber ses recherches.
Quelques temps plus tard, déçu de son travail et des témoignages absurdes, Percy sort de son bar habituel et rentre chez lui à pieds après une soirée bien arrosée.
En passant par le parc qui fait la fierté de la ville, Percy découvre une victime allongée sur le sol en train d’agoniser.
Il court aussi vite qu’il peut pour tenter de sauver le jeune homme. Ce qu’il ne sait pas, c’est que le monstre est caché non loin. Celui-ci sortant de sa cachette, s’approche à pas de loup et se met à parler à l’oreille du médecin légiste. La chose lui chuchote : <
Une veille femme qui allait promener son chien, comme chaque soir, aperçoit Percy, évanoui, et prend peur. Elle retourne chez elle et appele immédiatement la police.
Arrivés directement sur les lieux, les policiers amènent le jeune homme à l’hôpital pour le réanimer et lui faire passer des examens.
Quinze jours après son entrée au centre de soins, Percy, ne se rappelant de rien, reprend sa vie normale et ses habitudes quotidiennes.
Pendant le weekend-end suivant, son meilleur copain, Max, organise une petite soirée entre amis pour fêter son retour.
La fête finie, Percy rentre directement chez lui à pieds en prenant un raccourci par un champ. Tout d’un coup, il tombe nez à nez avec l’horrible monstre et, pris de panique, s’enfuit dans le bois voisin lugubre.
Après plusieurs mois d’enquête sans succès, la gendarmerie le retrouve mort, la main crispée sur un morceau de papier oùil y avait écrit : <
Plus personne n’en entendit parler et l’affaire fut classée sans que personne ne connaisse jamais la vérité...